ART021 SHANGHAI

Jean (Hans) Arp
Barthélémy Toguo
9 novembre - 12 novembre 2017
Stand E36
Shanghai Exhibition Center
La Galerie Dumonteil est heureuse de participer à la cinquième édition de ART021 pour laquelle elle présentera une exposition intitulée Un regard. Cette proposition est composée d’oeuvres de sept artistes de générations et de nationalités diverses aux styles et aux visions différentes offrant ainsi un point de vue unique.

Avec plus de 35 années d’expérience en Europe et plus de dix ans en Asie, cette exposition présentera l’engagement de la Galerie Dumonteil pour l’art contemporain.

La sculpture « Pleurer » créée par Wang Keping en 1984 sera l’une des pièces maitresses du stand, entourée d’une série de sculptures d’oiseaux sur laquelle l’artiste a travaillé avec passion pendant des années. En tant que l’un des premiers sculpteurs contemporains en Chine, Wang Keping s’est révélé sur la scène artistique contemporaine à la fin des années 1970. Il est un membre fondateur du premier groupe d’art contemporain pékinois « Les étoiles » (Xing Xing), fervent défenseur de la liberté artistique en Chine. « Pleurer » est l’une de ses dernières sculptures politiques comme membre de l’environnement électrique de la fin des années 1970 à Pékin. Après s’être installé en France en 1984, il s’est tourné vers une approche plus naturaliste. Ses oeuvres évoquent à la fois une difformité grotesque, une beauté sensuelle et une sublime abstraction. L’artiste mérite une place particulière dans les collections des meilleurs musées à côté des bronzes de Rodin, Bourdelle, Henry Moore et de beaucoup d’autres maîtres iconiques.

Depuis 2014, la galerie Dumonteil a mis en place un partenariat avec le Musée National de la Céramique de Sèvres voué à faire connaître l’histoire de la manufacture en Chine. À côté de projets menés avec les musées, la Galerie Dumonteil présente pendant la foire deux chefs d’oeuvres créés par deux grands artistes de la manufacture de porcelaine de Sèvres.

“Vase Objet Casanier” est une oeuvre du sculpteur, peintre et poète franco-allemand Jean Arp (ou Hans Arp, 1887-1966). Actif dans de nombreux mouvements d’avant-garde du 20e siècle, il a notamment participé au mouvement Der Blaue Reiter à Munich en 1911 aux côtés de Kandinsky. Il rencontre Max Jacob, Modigliani, Delaunay et Apollinaire en 1914 à Paris et participe au lancement de Dada à Zurich en 1917. De 1926 à 1930, il rejoint le mouvement surréaliste, exploitant ainsi un symbolisme personnel et biologique. À partir de cette période, son travail garde sa composante organique et son imaginaire lié à l’inconscient. Arp s’intéresse à la sculpture à partir de 1930. Il transpose le corps humain en une synthèse formelle abstraite devenant un modèle pour nombre de ses contemporains et pour les générations futures. En 1965, Jean Arp est invité par le directeur de la Manufacture de Sèvres, Serge Gauthier, afin de créer trois vases-sculptures en édition limitée. Le “Vase Objet Casanier” présenté lors de la foire est l’un de ces trois vases et est considéré comme l’une des créations les plus importantes de la fin de sa carrière.

L’oeuvre “Grand Vase Charpin” a été créée par l’artiste camerounais Barthélémy Toguo (né en 1967) en 2016 afin de célébrer le 260e anniversaire de la manufacture de Sèvres. À cette occasion l’artiste a créé un dessin unique sur le célèbre modèle créé par Charpin pour Sèvres : le Grand Charpin. L’oeuvre d’un mètre de haut a été cuite dans le plus grand des six fours à bois de la manufacture de sèvres, classé monument historique et exceptionnellement remis en fonction pour l’évènement. Barthélémy Toguo vit et travaille actuellement entre Paris, New York et Bandjun. Il utilise la peinture, le dessin et différents médias afin de refléter l’absurdité des frontières dans un monde globalisé. Son vocabulaire visuel et coloré limité dépeint un univers onirique de métamorphose des hommes, des animaux et des végétaux. Le “Grand Vase Charpin” est une rare et unique création en porcelaine de l’artiste.

Récemment terminée après plusieurs saisons, l’installation « Terre-Mère » de l’artiste français Clément Borderie sera un autre moment fort. Cette oeuvre poétique est une photographie de land art qui marie l’environnement et les saisons dans un processus complexe. L’artiste résume ainsi son travail : « J’installe une forme dans la nature et elle me donne une image du temps. » Il installe sa matrix convertie faite de toile tendue dans de nombreux endroits du monde. Ces « peaux » vivent et capturent des traces spatio-temporelles, l’énergie des lieux où elles se trouvent. Ces oeuvres sont ainsi pleinement intégrées dans l’environnement qui les nourrisse et y exprime son identité. Chaque peinture est en effet une trace ou une impression des conditions climatiques ou atmosphériques d’un endroit donné, elle en donne une image et conserve sa mémoire. L’espace et le temps sont ainsi saisis dans l’espace de la toile, ponctué par une densité plus ou moins grande de tâches et une variation chromatique et formelle. Des images réelles du temps qu’il fait et du temps qui passe se créent, se détruisent et se récréent. Le résultat révèle des oeuvres fascinantes et contemplatives remplies d’humilité.

Jean-Marie Fiori (né en 1952), qui parle souvent de son travail en employant l’expression « l’Enfance de l’art » dans une double signification, nous offre une émotion qui est à la fois dénuée de toute référence pour sa compréhension et remplie de toute la culture de l’humanité.

Né à Shanghai en 1989, Nisky représente la jeune génération d’artistes contemporains chinois à l’époque de la globalisation. Ses peintures sont le résultat d’intérêts inter-disciplinaires pour l’histoire de l’art, la musique, la littérature et le cinéma provenant à la fois de l’est et de l’ouest. Le nouveau concept artistique de « Métacollage » développé par Nicky est avant toute chose comme une tentative de « surpasser les limites du collage ». Il cherche à former une « unité supérieure » entre la matière des éléments séparés à travers la reformulation de leur grammaire afin d’atteindre leur « fusion complète ». Dans cette entreprise créative, l’artiste opte pour des matériaux riches de contradictions et il revisite un certain nombre de traditions. Quatre nouvelles peintures illustreront l’exploration complète et profonde de ce concept.

L’artiste cubain Rubén Fuentes a dédié sa pratique à l’exploration et à l’expansion des champs de la peinture. Il crée des paysages à l’encre oniriques et surréels qui servent d’hommage à la nature autant que de quête dans un espace méditatif et serein. Fuentes pense que l’art agit comme un moyen d’auto-réflexion et qu’ainsi créer de l’art nous permet de pratiquer et d’améliorer son attitude éthique et son moi cognitif. Ainsi l’acte de création est simultané dans un sens à l’acte de méditation. Avec l’affirmation de sa série intitulée « Mind lanscape », Fuentes témoigne de sa volonté de représenter une force interne dans ses oeuvres, une force cosmologique et tellurique qui transcende la dualité de la matière et de l’esprit.

« Un regard » est une exposition dans laquelle les oeuvres illustrent les manières avant-gardistes utilisées par les artistes pour se réengager dans les genres de l’histoire de l’art comme le paysage, le portrait, la figure animale, la nature morte et dans les médiums traditionnels comme la peinture, la céramique et la sculpture.




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