DUMONTEIL a le plaisir de présenter Vibration, la deuxième exposition personnelle de l’artiste française Tamaris Borrelly en Chine. Après le succès de sa première exposition, *Inner Life, Shaping Worlds*, cette diplômée émergente des Beaux-Arts de Paris revient avec une collection dynamique de nouvelles œuvres en aquarelle, incluant des pièces grand format saisissantes. Dans cette exposition, Borrelly explore l’évolution des formes de vie et un profond sentiment de symbiose, mêlant une énergie vive et des détails complexes pour illuminer les mécanismes transformateurs qui façonnent l’existence.

Vibration, qui donne son titre à l’exposition, nous entraîne dans un processus de transformation, certaines formes y sont définies, d’autres y apparaissent en devenir, en plein processus d’évolution. Les enchevêtrements entres les formes végétales et animales forment un tissage serré qui fait écho à la densité du vivant. Le processus de germination, de maturation des graines est stylisée sous la forme d’un terreau matriciel où se côtoie des micro organismes, des cellules, des embryons, des animaux...

Dans Cocon, le sol contient des formes ovales ou rondes, qui abritent, tel des œufs et des nacelles, des corps et des ani- maux en formation. Des liens fins, formant un réseau veineux qui se transforment en longs cordons venant relier les êtres les uns aux autres dans cet état de dormance qui précède l’éveil vital.

Des profusions d’éléments s’échangent entre des organismes par des chaînons. Des pléiades de formes s’entremêlent et se croisent. L’organisation entre les formes embryonnaires qui contiennent des cellules et des éléments hétérogènes rappellent la complexité organique.

Les éléments du paysage forment un maillage, une trame qui évoque le bijou et le sertissage. Les corps s’imbriquent et viennent comme cousus ou noués de façon diverses les uns aux autres se couler, s’enrouler et glisser sur le papier, comme un fleuve.

Dans cette ensemble de dessins, Tamaris Borrelly nous permet de nous plonger dans le détail d’une planète peuplées d’organismes et de micro-organismes, qui n’ont cesse d’évoluer en symbiose. Les êtres vivants reposent dans un paysage constitué de matière, d’humus et de corps en formation. Comme l'écrit Annie Dillard dans Pèlerinage à Tinker Creek (Pilgrim at Tinker Creek): « C'est la vérité de la complexité omniprésente des détails du monde : la création n'est pas une étude, une esquisse approximative ; elle est suprêmement, méticuleusement créée, créée abondamment, extravagamment, et avec finesse.»

Elle nous propose une représentation de la structure de la nature qu’elle perçoit comme un assemblage ultra complexe d’êtres macroscopiques et microscopiques qui forment la basse continue de la vie sur Terre. Dans ses dessins, les corps sont représentés constitués d’organes et de matière et interrogent le mystère du vivant. Son travail nous rappelle que nous tissons constamment des liens avec les mondes animal, végétal et minéral et que la vie est un assemblage complexe.