CHRISTINE BARBE
Le Décalage

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10 mars - 28 mars 2015
Shanghai, China
La Galerie Dumonteil est heureuse de présenter sa première exposition de l’année du Mouton : Le décalage, présentant une sélection de photographies de Christine Barbe. Non seulement la série partage l’intérêt de la galerie pour l’art animalier mais elle gagne également de la reconnaissance dans le développement de la photographie contemporaine.

Christine Barbe est née à Grenoble en France. Après son diplôme en art et en cinéma à l’université Saint Charles à Paris, elle voyage intensivement autour du monde, notamment en Afrique du Nord, aux Antilles et en Europe de l’Est. Elle connaît ses premiers succès sur la scène artistique américaine au milieu des années 1980 et est rapidement reconnue pour sa vision personnelle de la culture californienne caractérisées par des prises de vues de piscines éclairées de couleurs éclatantes. Cette « période californienne » est suivie par une période de transition à New York pendant laquelle l’artiste dépeint le chaos et l’isolement ressenti au sein de la population urbaine. Elle retourne par la suite habiter en France, orientant alors son travail vers un style plus graphique et réalisant ses premiers essais de gravure et d’eau-forte. Son travail a été exposé dans de nombreux musées tel que le Musée d’Art Moderne de Grenoble, l’Espace Ricard, au Musée d’Art Moderne de Tokyo, le Musée d’Art Contemporain de San José et est conservé dans de multiples galeries.

Dans la série Les Déplacés, ses photographies capturent des animaux figés dans des univers qui leur sont étrangers. Cette approche génère chez le spectateur un sentiment étrange et fascinant. La pose hiératique et le regard fixe et accusateur des animaux est tourné vers l’objectif. L’absence totale de mouvement crée une ambiance incongrue et embarrassante. Le sauvage et le domestique, l’homme et l’animal, ces deux mondes incompatibles se font face, se confrontent l’un et l’autre. La série se trouve à la frontière entre le magique et le tragique, entre la force et la fragilité. Elle documente simultanément la peur et la fiction en plaçant les animaux au centre d’un environnement inconnu, hostile et magnifique. Ils apparaissent alors piégés, paniqués. Ces « oubliés » trouvent leur chemin malgré des situations dans lesquelles ils n’auraient jamais dûs être - une route de nuit, un ciel dominé par les usines, une lumière aveuglante, en somme des conditions perturbantes.

Cependant dans ces espaces presque magiques entre ombre et lumière, les animaux acquièrent une présence attirante et une aura mystique, nous incitant à nous questionner : qui est le vrai intrus?
pressE